L'Est Républicain suspend son projet audacieux d'intelligence artificielle
Les journaux l'Est Républicain et Vosges Matin étaient sur le point d'accueillir une petite révolution technologique dans leurs rédactions : l'usage de l'intelligence artificielle, ChatGPT, pour corriger les articles. Le groupe propriétaire, Ebra, vient de mettre le projet en attente, mais ne le remet pas en question, confirmant sa volonté d'explorer les nouvelles technologies.

L'IA dans le journalisme: une innovation qui suscite le débat
L'annonce de l'utilisation de cette IA générative, développée par la société américaine OpenAI, dans la correction des productions de correspondants locaux, a déchaîné bon nombre d'inquiétudes au sein de la rédaction. D'après un communiqué émis par le direction d'Ebra, une attention particulière est portée quant à la synchronisation de la mise en œuvre de cette initiative.
Lors de son introduction devant le comité social et économique, plusieurs voix se sont élevées pour exiger une étude plus approfondie des éventuelles retombées économiques, financières, éditoriales et sociales de ce projet. Résultat, le déploiement de cette technologie étonnante est en suspens, mais certainement pas remise en question.
Secrétariat de rédaction à Nancy: une première dans le monde des médias
La nouveauté de ce projet réside également dans le fait que c'est la première fois qu'un groupe de presse français envisage d'utiliser l'IA générative pour des tâches de rédaction courantes. Le personnel de ce secrétariat devait être des volontaires, jouant un rôle clé dans la relecture, la correction et la mise en page des articles de correspondants locaux!
Malgré les inquiétudes, Eric Barbier, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ), maintient que "l'IA peut tout à fait agir comme éditeur", tout en insistant sur la nécessité d'établir des "garde-fous".
Un projet tournant autour du ChatGPT
Il est intéressant de se demander pourquoi l'outil IA choisi n'est autre que ChatGPT, reconnu pour ses exceptionnelles "fonctions bureautiques". Christophe Mahieu, directeur général des deux titres, avait d'ailleurs assuré que l'adoption de cette technologie était "inévitable".
Pourtant, Mahieu rassure que "le choix, la hiérarchie de l'information, la première et la dernière relecture ainsi que la validation finale pour publication resteront de la responsabilité des journalistes de notre rédaction".
Un choix stratégique pour le groupe Ebra
Qui est donc ce groupe qui ose mettre les pieds dans le plat de l'IA dans le journalisme ? Le groupe Ebra, propriété du Crédit Mutuel, est ni plus ni moins que le premier groupe de presse quotidienne régionale. Les neuf titres auxquels il donne vie couvrent 23 départements de l'est de la France (L'Alsace, les DNA, Le Progrès...).
Il est à préciser que, contrairement aux craintes légitimes de certains, l'arrivée de l'IA ne signifierait pas la supression d'emplois dans la rédaction. Serait-ce un début de una adoption plus large de l'IA dans le monde des médias? Seul le temps nous le dira.
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