L'idée de créer un ChatGPT français ou européen est simplement un rêve irréalisable

Plongeons-nous dans l'univers fascinant mais parfois déroutant de l'intelligence artificielle (IA) générative. Cette technologie, dont l'exemple le plus connu est probablement ChatGPT, est capable de produire de l'art numérique hyperréaliste et de produire des textes sophistiqués à partir d'une simple instruction.

Les aspirations ambitieuses de l'Europe dans l'IA générative

Le paysage technologique européen se développe fortement dans le domaine de l'IA générative. Les responsables politiques français et européens semblent inspirés par la fable de Jean de la Fontaine : "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf". Une image humoristique pour décrire l'ambition de compétitionner avec les acteurs américains établis dans ce domaine.

Lors de leurs discours à Aix-en-Provence et à VivaTech, le ministre de l'économie Bruno Le Maire et le président Emmanuel Macron ont clairement indiqué l'intention de l'Europe de développer son propre OpenAI. Ils sont prêts à donner la priorité au développement de grands modèles de langage à l'instar de ChatGPT. Cette dramatique déclaration d'ambitions a certainement des raisons justifiées au vu du potentiel économique immense de l'IA générative.

Le potentiel économique impressionnant de l'IA générative

Si l'on en croit une estimation du cabinet McKinsey, l'IA générative pourrait générer une richesse supplémentaire annuelle de 2600 à 4400 milliards de dollars au niveau mondial. Investisseurs et entreprises ne restent pas indifférents à ces attentes. Au cours des cinq premiers mois de 2023, 12 milliards de dollars ont déjà été investis dans ces technologies d'IA, principalement aux États-Unis, hôte de nombreuses entreprises à l'origine de ces développements.

La dominance américaine en IA générative

Les entreprises américaines occupent une position privilégiée dans le domaine de l'IA générative. Possédant un avantage considérable en termes de recherche préliminaire et de fonds disponibles autonomes, elles dominent incontestablement le marché. Google, par exemple, a dépensé plus d'un milliard de dollars simplement pour acquérir Anthropic et Runway AI. Ceci est équivalent à l’intégralité du plan IA pour la France mis en place en 2018 !

Le défi pour l'Europe

Il est louable que les autorités poursuivent des ambitions élevées. Néanmoins, il convient de modérer notre enthousiasme lorsque nous songeons à rivaliser avec les géants américains de la technologie. Comme l'explique le rapport du fonds d'investissement Andreessen Horowitz, les acteurs de l'IA générative se répartissent en trois groupes principaux : les concepteurs de grands modèles de langage, les fournisseurs d'infrastructures et les entreprises qui développent des applications d'IA générative.

Les concepteurs de grands modèles de langage

Les plus célèbres acteurs de l'IA générative sont sans doute ceux qui ont créé de grands modèles de langage. Des entreprises innovantes telles qu'OpenAI et Google révolutionnent otuellement notre façon de comprendre et d'interagir avec l'IA. Cette catégorie de d'acteurs génère un buzz important, accompagné d'un intérêt croissant du public et des investisseurs.

Il faut donc rappeler de ne pas sous-estimer l’importance de ces acteurs dans l'IA générative, à l’échelle mondiale. Voilà ce qui amène a penser que la patience est de mise. Ils détèrminent le contour de l'IA d'Apple et sont a la tête de la technologie 3D qui ne cesse de croître.

Il n'empêche, les acteurs européens montrent aussi une volonté d'occuper une plage significative dans ce domaine fascinant, qui englobe aussi bien des applications pratiques que des possibilités d'innovations infinies. À l'avenir, nous verrons comment la grenouille européenne poursuivra sa quête pour faire aussi grosse qu'un bœuf.