ChatGPT impacte l'activité des milliers de rédacteurs fantômes kenyans
Nairobi, autrefois havre de paux pour des milliers de rédacteurs académiques, est aujourd'hui dans une toute autre situation. Parés de la désignation de "sous-traitants", des jeunes talentueux se sont lancés dans le business de l'écriture académique pour les étudiants occidentaux. Cependant, avec l'évolution technologique, ce modèle économique autrefois fructueux se retrouve en danger. La généralisation de l'adoption des Intelligences Artificielles dans le domaine éducatif met en péril cette industrie.

Le coup de grâce de ChatGPT
Le coup le plus dur à cette industrie est sans aucun doute venu du lancement de ChatGPT, le robot conversationnel adulé par beaucoup. Cette intelligence artificielle n'a pas seulement prouvé sa capacité à réussir des examens d'entrée d'universités de renommée mais elle a également ouvert de nouvelles portes pour les étudiants qui cherchent à se faire aider dans leurs travaux académiques. Les logiciels gratuits de détection de textes générés par l’intelligence artificielle demeurent encore peu concrets.
Les conséquences du nouveau venu
Face à cette nouvelle technologie, les écrivains académiques, particulièrement ceux qui évoluent dans le microcosme du Kenya, n'ont pu que ressentir le sol se dérober sous leurs pieds. C'est le cas d'Elijah, un collaborateur d'une entreprise d'écriture académique informelle, qui déplorait la capacité de ChatGPT à effectuer gratuitement des tâches qu'il faissait autrefois pour gagner sa vie. Ces bouleversements ont entraîné une baisse importante de la clientèle et donc des prix.
L'Ironie du sort
Confronté à un dilemme de taille, Elijah finance ses études précisément dans le domaine qui menace de cannibaliser son gagne-pain. Malgré son futur dans l'enseignement, il prévoit de continuer à écrire en parallèle car une carrière d'enseignant au Kenya n'offre qu'un salaire moyen équivalent à 400 euros mensuels.
Le côté business du job
Cette tendance a trouvé son tereau fertile grâce à l'excellent niveau d'éducation du Kenya. La plupart de ces prête-plumes, dont le taux de chômage élevé, se lancent dans cette aventure académique et n'hésitent pas à proposer leur service de rédaction académique. Ruth Wanjeru, une étudiante, a réussi à transformer cette opportunité en un revenu principal qui dépasse largement le salaire moyen au Kenya.
Le réveil de la réalité
Néanmoins, avec l'évolution rapide de l'IA, la viabilité de cette industrie devient questionnable. Pour Ramadhan Omar, un jeune infirmier qui a également fait de l'écriture académique son deuxième métier, les pertes clients et salariales sont dures à encaisser. L'arrivée des outils d'intelligence artificielle a déjà commencé à vider les rangs des rédacteurs kényans, les poussant à envisager d'autres alternatives.
La résilience de l'humanité
Cependant, malgré la disette numérique, certains professionnels comme Kevin Oduor gardent un optimisme mésuré. Il est convaincu par l'idée que la machine ne saura jamais retranscrire la qualitée qu'un humain peut produire dans une dissertation. Paradoxalement, Kevin vient de terminer une dissertation qui questionnait le futur de l'emploi dans notre société face à l'ascension de l'intelligence artificielle.
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